Pour rendre plus plus lisible les résultats et le traitement des données, nous avons codifié les ruchers.
Pour les ruchers italiens : - IA17 et IB17 : en Italie, rucher transhumant, 30 colonies dans chaque rucher, conduites en conventionnel (IA17) ou en retrait de couvain (IB17)
- IC17 et ID17 : en Italie, rucher transhumant, 30 colonies dans chaque rucher, conduites en conventionnel (IC17) ou en retrait de couvain (ID17)
- IE17 et EF17 : en Italie, rucher sédentaire, 15 colonies dans chaque rucher, conduites en conventionnel (IE17) ou en retrait de couvain (IF17)
Pour les ruchers français, la codification suit la même mogique :
- FA17 et FB17 : en Italie, rucher transhumant, 30 colonies dans chaque rucher, conduites en conventionnel (FA17) ou en retrait de couvain (FB17)
- FC17 et FD17 : en Italie, rucher transhumant, 30 colonies dans chaque rucher, conduites en conventionnel (FC17) ou en retrait de couvain (FD17)
- FE17 et FF17 : en Italie, rucher sédentaire, 15 colonies dans chaque rucher, conduites en conventionnel (FE17) ou en retrait de couvain (FF17)
Nota bene : les couples de rucher (IA17 & IB17 ; FC17 & FD17…) sont placés au même endroit pour bénéficier du même environnement en terme de ressources et de climat
A chaque date d’observation Vi, nous présenterons, pour les 12 ruchers, les mesures du nombre d’abeilles et du nombre de cellules de couvain operculé dans les colonies, les mesures de varroas phorétiques et les pesées du corps des ruches.
Puis, à la suite des figures présentant les données pour chaque date Vi, une figure récapitulative rassemble les données pour montrer l’évolution dans le temps de ces mesures. La première période de ce projet va de la période du traitement contre varroa (Apivar© ou retrait de couvain, en août 2017) à la visite de fin d’hivernage (fin février-mars 2018). Pendant cette période, il y aura 5 mesures, de V1 à V5.
Pour les ruchers en Italie, ces mesures sont faites au moment du retrait de couvain (ou du traitement conventionnel Apivar©). Pour les ruchers en France, ces mesures sont faites à la fin de la miellée de lavandes. Ces dates peuvent naturellement changer d’une saison à l’autre.
Le nombre d’abeille est peu variable d’un rucher à l’autre mais les différences entre ruchers d’un même couple ne sont pas significatives (sauf pour le rucher IC17 et IC17). On remarque que les ruchers italiens sont significativement plus populeux que les ruchers français. Ceci s’explique facilement : les colonies en Italie proviennent de miellées qui dynamisent les colonies comme celle de châtaignier alors que la miellée de lavandes engendre un arrêt de la ponte de la reine et les populations régressent fortement en fin de miellée ; le phénomène est accentué en France par le fait que la miellée de lavandes était terminée et que les colonies se trouvaient sans ressources depuis plus de 15 jours pour les ruchers concernés.
Comme pour le nombre d’abeille, le nombre de cellules de couvain operculé est variable d’un rucher à l’autre mais les différences entre les couples de ruchers ne sont pas significatives (sauf, de nouveau, pour le rucher IC17 et IC17). On remarque que, comme pour les abeilles, les ruchers italiens, au moment du retrait de couvain, ont significativement plus de couvain operculé que les ruchers français, observés à la fin de la miellée lavandes.
### 4. Poids du corps des ruches
Il n’y a pas eu de pesées de corps de ruches à la première visite des ruchers parce que les apiculteurs avaient encore beaucoup d’opérations à faire sur les colonies. Ce poids n’aurait donc pas pu être interprété. La première pesée véritable se fera à V2.
La différence entre ruchers italiens et français reste notable ; le rucher sédentaire en Italie marque une forte différence entre les deux traitements. Pour le reste, il n’y a pas de différences notables entre les ruchers d’un même couple.Le retrait de couvain n’a donc pas entrainé de fonte de population en un mois. Cela est compréhensible côté français car la quantité d’abeilles à naitre dans un intervalle de 21 jours qui ont été retirées (avec le couvain) était faible. Pour les ruchers italiens, c’est plus étonnant car en un mois, c’est une génération d’abeilles à naitre qui manque soit pour ces ruchers entre 10 000 et 15 000 abeilles compte tenu du nombre de cellules de couvain à la mesure précédente. Il faut vraiment que les reines du lot avec retrait aient très fortement accentué leur ponte dans les 10 jours qui ont suivi le retrait et que la ponte des reines des autres lots ait diminué sensiblement.
Notons que en Italie comme en France, le nombre de cellules de couvain operculé des ruchers ayant subi un retrait de couvain ne présente aucune différence avec les ruchers qui ont conservé leur couvain. Cela montre bien le dynamisme de ponte induit par la pratique du retrait. Notons aussi que la quantité de couvain des ruchers italiens est toujours significativement plus élevé que dans les ruchers français.
Les traitements ont fortement fait baisser la charge en varroa dans tous les ruchers (notez que l’échelle du graphique a changé entre V1 et V2). En Italie, les ruchers ayant été traités par exportation de couvain ont des charges en varroas significativement plus faibles, ce qui n’est pas le cas en France. Mais là aussi compte tenu de la faible quantité de couvain qui a été retiré pour les ruchers français, on ne pouvait s’attendre à des différences notables.
Le poids des ruchers entre modalités sont assez semblables un mois environ après les opérations de traitements contre Varroa (Apivar© ou retrait de couvain + AO) ; une remarque sur le rucher sédentaire en Italie : le rucher qui a le plus d’abeilles (voir plus haut) est le rucher où les corps de ruches sont les plus lourds
NOTA BENE : Pour améliorer la lisibilité, les échelles des différents graphiques sont adaptées aux données et donc sont différentes d’un graphique à l’autre. Les échelles sont cependant toujours identiques, pour une même variable, entre les ruchers associés au même emplacement.
Évolution du nombre d’abeilles, de la quantité de couvain operculé, du nombre de varroas et du poids du corps de ruche, au cours de l’hiver 2017 pour les ruchers italiens FE (traitement conventionnel) et FF (retrait de couvain). (voir codification des ruchers en début de page)